La déficience visuelle

http://www.iim.fr/publi-ce-cite-les-marques-au-service-des-malvoyants/
http://www.iim.fr/publi-ce-cite-les-marques-au-service-des-malvoyants/

La déficience visuelle est un handicap que je connais peu. Je n’ai jamais eu l’occasion de travailler avec des malvoyants ou d’interagir avec eux. J’ai découvert cet univers durant le cours et cela m’a permis d’ouvrir d’autres horizons.

Lettre à Lou

La lettre à Lou m’a particulièrement touchée. Je n’avais jamais vu le film, j’en ai seulement entendu parlé il y a quelques années lors de cap48.

Suivre la vie de parents et de Lou, aveugle de naissance, grâce à un film permet de communiquer et de propager l’idée que le handicap existe mais qu’avec des moyens (outils, patience, persister, équipes pédagogiques etc) il est possible d’aider ces personnes déficientes à vivre en autonomie.

la-lettre-a-lou

Visite au Troisième Œil

Suite à la découvert du petit Lou, Nous nous sommes rendus au Troisième Œil.

http://www.letroisiemeoeil.be/

Cette ASBL permet de suivre et de mettre en place des outils avec et pour les malvoyants en collaboration avec des professionnels, des stagiaires (par exemple en orthopédagogie) et donc, des voyants.

Les activités nous ont permis « d’entrevoir » la vie quotidienne d’une personne malvoyante et toutes les difficultés auxquelles elle est confrontée :

  • se déplacer en rue
  • faire la vaisselle
  • mettre la table
  • trier les chaussettes
  • lire des sms

Des activités qui pour nous sont automatiques et faciles sont, pour elles, un défi de tous les jours. Des outils et adaptations doivent alors être créer pour faciliter la vie des personnes ayant un handicap visuel.

Après discussion, au Troisième Œil,  j’ai également découvert que le prix de certains de ces outils (comme le clavier pour lire les articles grâce au braille) était extrêmement élevé. Certaines institutions interviennent dans payement de outils (par exemple, l’AVIQ anciennement l’AWIPH : https://www.aviq.be/).

https://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-acces-a-l-emploi-pour-les-malvoyants-au-c-ur-de-la-semaine-de-la-ligue-braille?id=8352864
https://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-acces-a-l-emploi-pour-les-malvoyants-au-c-ur-de-la-semaine-de-la-ligue-braille?id=8352864

Je me suis alors intéressée aux moyens qui sont à disposition des malvoyants pour s’adapter à notre société. Société, qui je trouve, n’inclus pas les personnes malvoyantes mais, les met dans un coin et vraiment s’occuper de leur bien être.

  • Les chiens guides;
  • le braille, pour la lecture  sur papier, boite de médicaments, dans le tram;
  • les trottoirs en relief;
  • canne blanche;

Cependant ce n’est pas assez. Des exemples qui m’ont frappé :

  • Les TEC (Transports En Communs en Wallonie) n’ont pas hauts parleurs avec une voix automatique dans les bus ou trams qui prévient lorsque le transport arrive à un arrêt précis. Les personnes malvoyants ne peuvent donc pas prendre les TEC car rien n’est adapté pour elles. Ils doivent alors demander, être dépendant des voyants.
  • Les signaux sonores aux passages pour piétons ne se trouvent que dans quelques grandes villes aux grands axes comme Bruxelles ou Namur.
  • Les trottoirs, comme dans certaines zones à Charleroi, sont dangereux: trous, pavé qui ressort, …
  • Les travaux ne sont parfois pas bien signalés : les personnes malvoyantes tombent et se font des fractures.
  • Les défécations canines qui ne sont pas ramassées par les propriétaires de chiens qui ne prennent pas leurs responsabilités de citoyens.
  • Les poubelles sur la route ou le trottoir….

Le personnel du Troisième Oeil a confirmé mes observations. Le personnel a par ailleurs créé des affiches publicitaires destinées aux voyants pour comprendre les problèmes des non ou malvoyants en ville.

Lien avec ma vie personnelle

Dans ma famille, une personne pourrait être considérée comme malvoyante (trou noir au niveau de la vision centrale à l’œil droit avec myopie + forte myopie à l’oeil gauche), mais pour la société elle ne l’est pas. Les frais, qui pour certains ne sont pas remboursés, augmentent petit à petit en même temps que la dégradation de la vue: opérations multiples, différentes lunettes,…

Je ne me rendais pas compte qu’elle était malvoyante car je vis  avec elle et je me suis adaptés à ses difficultés et l’aide spontanément.  Cependant, des petites choses permettent de le remarquer :

  • Difficulté de faire la distinction entre les petites pièces de monnaie;
  • Ne vois pas bien un téléphone noir sur une table noir (il faut de la concentration);
  • Grande fatigue après la lecture ou avoir conduit;
  • Difficulté de conduire dans le noir, en particulier quand il y a de la pluie.

Son cerveau compense son handicap qui, heureusement, pour l’instant est stable. Mais lorsque la fatigue vient, le cerveau a plus de difficulté à compenser.

Réflexion

Par rapport au cours et aux activités, je suis agréablement étonnée de tout ce que j’ai pu découvrir et surtout de la manière que cela a été amené. Activités, film, anecdotes,… Se plonger dans la vie de malvoyants est la meilleure manière de comprendre leur monde.

En tant qu’institutrice, je trouve que c’est une excellente façon de faire apprécier le monde aux enfants. Dans notre programme, nous devons découvrir les 5 sens avec eux.

Au lieu de faire que de petites activités en classe ou d’apporter des informations théoriques, le vivre avec un matériel adéquat (et pourquoi pas le créer?) leur permet découvrir de manière ludique, intéressant en étant toucher par un handicap. Les enfants vont se rendre compte de la chance qu’ils ont de voir.

D’autres outils peuvent être apportés aux élèves d’école ordinaire comme aux élèves d’écoles spécialisées:

les livres de jeunesse du commerce (http://www.leslivresdoscar.com/2014/03/malvoyance-des-livres-jeunesse-pour-y.html)

Certains de ces livres (comme Noir/Voir ou Toucher c’est jouer) sont adaptés aux voyants comme aux malvoyants.