Is there life on Mars?

 

Is there life on Mars?  est une pièce de théâtre réalisée par Héloïse Meire et qui se déroule actuellement au Théâtre National de Bruxelles (jusqu’au 28/01). Le sujet principal est l’autisme.

Dans le prospectus offert avant le spectacle, la metteure en scène explique ceci :

Pendant deux ans, j’ai réalisé des interviews avec des personnes autistes et leurs familles. J’ai voulu faire entendre leurs paroles en les portant à la scène. Il y a autant d’autismes que personnes autistes et ce spectacle présente de manière kaléidoscopique différents vécus.

Il arrive que certaines de ces personnes se décrivent comme des martiens dans notre société et les codes qui la régissent. Ce projet fut également pour moi un voyage déroutant dans un univers que j’ai appris à mieux connaître petit à petit. Is there life on Mars? ou peut-on appréhender une autre façon d’être au monde? A travers ce spectacle, je veux à mon tour inviter le spectateur à un voyage vers une autre réalité et le confronter à son propre rapport au monde.

 Le spectacle est présenté par 4 artistes qui vont changer de rôle tout au long du spectacle en représentant une personne autiste bien connue pour ses témoignages et ses livres : Josef schovanec, puis en présentant une maman décontenancée par son enfant autiste, en passant par la vision de la fratrie ou encore vivre le témoignage de parents apprenant que leur enfant est autiste.

C’était intéressant sur plusieurs points :

  • Entendre d’autres témoignages sur l’autisme
  • Avoir des représentations de la pensée d’une personne avec un trouble autistique à partie d’un témoignage précis.
  • Les effets audio-visuels étaient très bien réalisés. Par exemple, ils permettaient de se rendre compte qu’une personne autiste perçoit les sons de la vie quotidienne comme un capharnaüm continu. D’autres exemples ont également été présentés.
  • La pièce permet aussi de se remettre en question sur nos perceptions et ce que nous vivons ainsi que la vision que nous avons d’une personne autiste.
  • Les témoignages étaient divers et représentaient différents « autismes ». Bien sûr, il y a autant d’autismes que d’autistes mais certaines particularités étaient reprises comme l’hypersensibilité, les mouvements non contrôlés, TOC, la non compréhension des codes sociaux, etc.

Voici l’avis du journal « Le Soir » sur la pièce : http://plus.lesoir.be/78211/article/2017-01-19/memorable-voyage-en-autistan

Et celui du journal « La Libre »: http://www.lalibre.be/culture/scenes/is-there-life-on-mars-superbe-spectacle-autour-de-l-autisme-au-national-587f374ecd70717f88fa502c

poisson-rouge

Conférence APEPA

La conférence destinée à un large public a permis de découvrir des méthodes et des philosophies qui aident à travailler avec enfants et adultes autistes.

Nous avons eu une introduction de méthodes comme ABA avec leur historique et la manière dont cela fonctionne en sachant qu’il existe des journées de formation et même des années d’études pour maitriser les méthodes.

Je regrette que les introductions ont été trop rapides et que nous n’avons pas pu poser des questions.

En deuxième partie, nous avons eu l’occasion d’être répartis en ateliers. J’ai choisi un premier atelier qui explique l’apport de la technologie pour les personnes autistes. Les applications présentées étaient essentiellement axées sur le PECS adapté à différentes tablettes.

Le deuxième atelier parlait de la méthode ESDM ou le modèle de Denver. Pour moi, elle n’était pas très intéressante car elle ne me concerne peu. Cette méthode consiste à répondre aux besoins des enfants d’âge préscolaire en travaillant sur l’engagement social et l’imitation, les interactions et la communication qui ont pour objectif de développer le langage. Le modèle est initialement conçu pour travailler avec des enfant de 12 mois. Etant institutrice primaire, il est peu probable de que je travaille avec cette tranche d’âge. Cependant, s’il fallait une continuité dans la méthode ou que l’on me demande de travailler avec des petits dans le cadre du métier d’orthopédagogue, il se peut qu’il soit intéressant de suivre une formation. Point négatif est que cette formation ne se donne pas en Belgique et coûte excessivement cher. Je me pose alors la question : pourquoi créer une méthode qui serait sans doute utile d’instaurer dans un cadre pédagogique pour aider les tout-petits autistes, dont la formation est hors de prix? Seuls les personnes « riches » peuvent alors l’utiliser? N’est-ce pas un peu discriminatoire?