Travail: le brossage des dents et apport d’une grille d’évaluation

 

Dans le travail ici présent, nous avons réalisé une grille avec Nathalie (http://nathaliedelporte95.wixsite.com/orthopedagogie) et Laura (http://lauraconconi7.wixsite.com/monsite) en nous basant sur l’analyse de grille en cours et sur le livre « Pratique individualisée » de Magerotte.

dossier : brossagedesdents-1

sakura-lavage-de-dents

Le cours de grille d’analyse est très important pour l’orthopédagogue qui, sans faire de diagnostic, devra réaliser des grilles d’analyse et d’évaluation pour percevoir les difficultés les forces et les progrès des comportements, gestes, actions,… d’un sujet.

Pour faire un lien avec ma formation initiale, ces grilles nous ne les utilisons rarement et sinon pour évaluer le progrès d’un élève dans un tâche particulière s’il présente des difficultés à la réalisation.

Dans le livre « Réussir à l’école » de Didier Bronselaer, des grille d’évaluation sont présentées. Ces grilles servent à évaluer un élève dans une classe ordinaire qui présente des difficultés à l’école. il propose, pour une évaluation rapide et constructive, un tableau à double entrées contenant en ordonnée les intervenants (élève, parent 1, parent 2, prof 1, prof 2, autres, taux d’inquiétude…) et en abscisse 5 données : motivation, méthode de travail, instrumental, matières, relationnel. « Avec l’aide du pédagogue [(ou de l’orthopédagogue)] chaque rangée est remplie par chaque personne concernée pour chacun des cinq thèmes.[…] Le tableau a pour objectif de contribuer à la prise de conscience des difficultés scolaires ou d’apprentissage d’un élève. » *

Pour chaque thème, une question est reprise et posée à l’intervenant.

Exemple : pour la motivation, nous demanderons: Qu’est-ce qui pourrait faire penser qu’il s’agit d’un problème de motivation?

Exemple de réponse : « je fais juste le minimum. » ou « Il faut toujours insister pour qu’elle se mette au travail. »

Le taux d’inquiétude, exprimé par le mot « totaux » écrit dans chaque rangée, représente « la quantité de problèmes et d’inquiétudes exprimées par les intervenants et ceux des colonnes, les problèmes exprimés par le thème. Un point est accordé par inquiétude ou problème reconnu. Ainsi un case vaut 0 (pas de problème reconnu) ou 1 (problème exprimé). »*

Ce tableau est une première évaluation qui a été mis à l’essai et validé par plusieurs pédagogues et professeurs. Ils expriment les avantages de cette grille :

  • meilleure mesure du poids des problèmes rencontrés par l’apprenant;
  • communication facilitée entre les divers intervenants;
  • analyse de la convergence des points de vue;
  • acceptation de l’utilité d’un évaluation plus complète des difficultés de l’écolier facilitée;
  • réinvestissement des cours, l’élève se sent reconnu dans ses difficultés. Tout le monde peut donner son avis, être entendu;
  • utilisation possible du tableau par un enseignant, un éducateur, un parent.

Attention, il faut éviter toute interprétation trop rapide car cela ne permet pas de mettre les causes du problème en évidence. L’évaluation est bien entendue insuffisante pour un diagnostic précis, qui doit être établi par des professionnels si besoin est, mais facilite une remise en question et l’acceptation d’une aide extérieure.

Je pense que c’est un outil qui est différent de ce qui a été proposé en classe faisant plus le point sur l’autonomie de la personne (apprendre à se laver les mains, les dents, s’habiller,…) car il met en évidence des difficultés non diagnostiquées, qui paraissent invisibles. En effet, si l’enfant est un dyslexique qui s’ignore (ainsi que l’entourage) établit des stratégies pour évoluer en même temps que ses pairs mais qui ne résolvent pas sa dyslexie, il se peut qu’à un moment donné dans son cursus sa méthode ne suffisse plus et que ses points dégringolent. L’enfant va alors être démoralisé, car malgré les efforts fournis il n’arrive plus à suivre. Plusieurs questions vont être posées par l’entourage et la confiance en soi de l’enfant diminuera. Cet outil peut alors aidé à déceler un problème plutôt instrumental et motivera les parents et l’enfant à faire un diagnostic complet qui lui permettra de trouver de nouveaux outils pour continuer son cursus.

L’orthopédagogue a bien sa place dans les écoles dites ordinaires puisqu’il permettra aux élèves en difficultés, diagnostiqués ou non, d’avoir des outils mis en place par un professionnel pour les aider à suivre à leur rythme et sans les dévaloriser mais en total inclusion. Ces outils ne sont pas toujours à la disposition de l’enseignant, l’orthopédagogue est là en soutien scolaire que cela soit pour n’importe quel intervenant et peut proposer ce type d’outils car il les maîtrise.

* Bronselaer, D. (2005), « Réussir à l’école », Namur: Labor.

9782874412141fs