Dysphasie

Après une explication théorique sur ce que sont la dysphasie et l’aphasie nous avons du réaliser des exercices. L’une des questions posées était : Comment imaginez-vous l’entrée à l’école primaire d’un point de vue de l’apprentissage de la lecture?

Nous avons trouvé quelques mots-clés pour y répondre :

  • méthode synthétique
  • gestuelle
  • Imagier
  • geste graphique…

Je propose de reprendre une progression développée par un institutrice qui a longtemps travaillé en classe de langage dans l’école spécialisée « Les Cerisiers » à Marcinelle: Sabine V. pour expliquer une manière de travailler en cours de français avec les jeunes élèves:

  1. travailler la perception : il faut nommer les choses
  2. Faire attention aux jeux utilisés
  3. Il faut adapter son mode de communication suivant les possibilités des élèves. Puis, parler avec lui de plus en plus normalement (inclusion des déterminants, phrases complexes,…)
  4. Retirer les mots « parasites » (le, la), faire attention aux mots à double sens (as)
  5. Si l’enfant est dysorthographique, il faudra faire des gestes
  6. Mettre le sens le mot et pas sur l’ensemble de la phrase (dire « chat mal  » et non « le chat a mal »)
  7. Ne pas se fixer sur la faute mais sur le sens
  8. Avec les petits, ne pas faire appel à l’image mentale
  9. Les verbes sont mimés (on mime l’action) mais on dessine les noms
  10. Il faut tout signer, même les lettres muettes (mais ne pas les oraliser)
  11. utilisation des pronoms personnels comme « il » ou « elle » seulement quand la conjugaison est vue
  12. « est, « as », « a »,…+ participe passé seront introduis dans des phrases lorsque l’enfant est prêt à aborder la grammaire
  13. Ne pas gester les sont tels qu’il sont écrits. Par exemple, le mot « son » est différent si on geste chaque lettre puisque cela voudrait dire que l’on entend le son « n ». Il faut donc faire le geste du son « on ».

Pour une dictée, différentes choses pourraient être mises en place, en voici un exemple :

On utilise la gestuelle muette + des gommettes + des illustrations 

-> On donne le mot sans oraliser

  • D’abord, l’enfant prend les lettres écrites sur gommettes (1 lettre par gommette)
  • Puis utilisation des lettres sur gommettes et on fait écrire l’enfant à côté.
  • Enfin, utilise les lettres sur gommettes, l’enfant écrit le mot puis le dessine.

Lors d’une auto-dictée on donne le mot et l’image utilisée habituellement en classe. L’enfant va alors lire le mot, faire le geste sans oraliser, relire le mot et puis l’écrire.

Seulement après ces deux étapes acquises (dictée et auto-dictée) on passera à la dictée oralisée et à la dictée à l’adulte sans geste.

Pour aider les enfants avec des troubles d’apprentissages, elle utilisait également la méthode Borel-Maisonny. 230-les-dysphasies

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