réflexion sur le cours et présentation d’une activité

Lors de la troisième séance de psychomotricité en lien avec la logico-mathématique,

Le banc et les bâtons est une des nombreuses activités m’ayant marquée.parcours-psychomath-decouverte-geometrieVoici les consignes basiques qui nous ont été données :

  • traverser le banc et prendre les bâtons.
  • utiliser les bâtons comme on veut.

En testant ce parcours, voici les constatations que nous avons faites:

  • le sujet prend les bâtons rouges dans une main et les bâtons verts dans l’autre. Il se tourne vers le bâton en tendant le bras si celui-ci se trouve à l’opposer ou prend avec la main la plus proche et donne le bâton à l’autre main.
  • Le sujet construit en premier lieu un carré, car les bâtons sont tous de la même taille. C’est l’une des formes géométriques qui  est venue à l’esprit.
  • Puis, en bougeant les bâtons, d’autres formes géométriques se dessinent. C’est un des points les plus intéressants car c’est un manière plus concrète (fait appel à l’espace projectif) pour les enfants de connaitre les caractéristiques des formes géométriques. Bien entendu, cela doit être accompagné d’autres séances (découpages, tracer, jouer avec le corps, utilisation de bandelettes de couleur un peu transparentes…) pour comprendre comment construire les formes et l’inclusion (un carré est un rectangle mais le rectangle n’est pas un carré,…)
  • Une autre matière que l’on peut voir avec les bâtons se sont les intersections entre les lignes (ou les côtés d’une forme) : sécantes, perpendiculaires, parallèles. en bougeant les bâtons, il est possible de passer de sécant à perpendiculaire et dégager les caractéristiques. (lorsque les deux lignes sont sécantes, est -ce qu’elles sont perpendiculaires et lorsqu’elles sont perpendiculaires, sont-elles sécantes?)
  • Un dernier point qu’il est possible de voir est l’inclusion: il y a-t-il plus de bâtons ou plus de bâtons rouges? Cette notion n’est pas nécessairement évidentes pour les enfants en difficulté.

Avec un matériel très simple il est possible d’inventer de nombreuses variantes à une activité et de l’adapter à l’enfant ou la personne en difficulté. L’adaptation et la création sont des qualités nécessaires pour l’orthopédagogue mais également pour tout professionnel se dirigeant vers la pédagogie. Personnellement, à la Haute école, j’ai eu peu de cours de psychomotricité en 1ère et les deux autres années, ce cours était plutôt dirigé vers le sport et la course d’orientation. Loin de moi l’idée que cela n’était pas intéressant à vivre mais ce n’était pas l’idée que je me faisais du cours de psychomotricité. Avec ce cours qui vise les apprentissages psychomoteurs liés aux mathématiques j’ai appris des notions qui étaient auparavant très floues.

 

Psychomath – création d’une activité

Ce lundi 10 octobre chaque groupe a présenté une activité qui correspondait à ces consignes:

  • activité de psychomotricité
  • en lien avec les mathématiques
  • avec un minimum de matériel
  • avec variante

Nous avons créé avec Laura (lien vers son porfolio : http://lauraconconi7.wixsite.com/monsite ) ce parcours :

parcours-psychomath-laura-cha
Un dé en mousse (qui n’apparaît pas sur la photo) doit être inclus au début de l’activité.

L’orthopédagogue accompagne la personne jusqu’au cercle vert et lui donne les consignes suivantes :

  • lance le dé et mémorise le nombre (schème)
  • slalome avec la balle au pied
  • prends une corde à sauter et fais le nombre de sauts qui était indiqué par le dé
  • trie les cônes selon la chronologie des nombres
  • prends le cône dont la représentation du nombre correspond au schème du dé

Suivant les difficultés du sujet, l’activité de base sera plus ou moins simplifiée. Par exemple en éliminant une partie du parcours (corde à sauter ou cônes).

Chaque partie a sa spécificité :

  • le dé permet de lire et de mémoriser le schème d’un nombre;
  • le slalome est un distracteur mais pas seulement. La balle au pied, le sujet doit faire une correspondance entre ce qu’il voit et comment diriger la balle avec son pied (travail oculo-pédestre). L’orthopédagogue peut également observer le côté dominant du sujet (latéralité);
  • les cordes à sauter permettent de se représenter le nombre par le corps. Certains enfants ne comprennent pas ce qu’est le nombre et ses différentes représentations. En passant par le corps (sauter 3 fois pour le nombre 3) l’enfant fait correspondre le schème 3 et 3 sauts;
  • par la suite, il continue l’association avec la représentation écrite du nombre (par exemple 3). nous avons donc schème-corps-écrit.

Le parcours peut également être allongé ou certaines parties remplacées. La personne pourrait également commencer par une autre partie du parcours :

  • le sujet dessine lui-même le schème soit après l’avoir vu sur le dé, soit après avoir choisi un nombre représenté sur un des cônes;
  • la personne réalise un certains nombre de saut, le représenter sous forme de schème puis rechercher/écrire sa représentation écrite;
  • il est possible d’ajouter d’un instrument de percussion (clave, castagnettes, triangle,…) pour représenter le nombre avec le rythme (1, 2, 3);
  • ou encore dessiner la représentation du nombre avec les cordes.

Nous avons pris plaisir à créer notre parcours mais nous avons eu quelques difficultés à le mettre en place car nous ne voulions pas copier sur ceux des professeurs. Nous aurions sans doute eu plus idées si nous avions pu réfléchir avec le matériel en main.  Il aurait été bénéfique d’avoir un moment (par exemple, une fin de séance) pour tester notre parcours.